• "D'après nature", une pièce conçue et mise en scène par Philippe Quesne au Théâtre de la Bastille que j'ai vraiment aimée cet hiver et qui sera reprise en mars au Blanc-Mesnil. Un moment dont on sort l'esprit occupé de pensées fertiles et botaniques, le corps nourri de sensations liées à une "étrangereté" familière, enrichi de sons "forestiers", le coeur joyeux, et pourtant relié à ce monde par un vrai sentiment de responsabilité individuelle...

    " La fin du monde n'est plus l'invasion des Martiens, la rencontre de notre planète avec un astéroïde fou ou le déferlement des insectes gigantisés. Elle est en filigrane dans l'univers où nous vivons, dans l'air que nous respirons, dans les aliments que nous absorbons. La fin du monde, si elle devait se produire, pourrait se passer sans fracas, en douceur. Et quoi de plus terrifiant que la douceur ?" préface de « Futur année zéro » par Alain Dorémieux

    À l'aube du XXIe siècle, un groupe d'individus s'inquiète des incertitudes liées aux menaces environnementales et sociales...

    Ce nouveau spectacle du groupe Vivarium Studio, aborde avec ironie, des questions autour de la science-fiction. D'après nature s'interroge sur notre insouciance, nos angoisses ou nos incertitudes face au futur (menaces environnementales et sociales, urbanisation, paysages, etc.). L'homme du XXIè siècle commençant, se découvre avec désarroi, confronté à des incertitudes sur les effets de son action (clonage, pesticides, nucléaire, croissance économique, effet de serre, réduction de la biodiversité, etc.) et conscient ou pas, d'être responsable de cet état de fait...  Le spectacle est construit à partir de matériaux variés, puisant des références et des sources d'inspiration, dans la littérature, les sciences, les arts plastiques ou la musique.

    Bientôt sur la scène Le Forum Le Blanc-Mesnil du 2 > 4 mars 2006 http://www.forumculturel.asso.fr

    " Aujourd'hui, Philippe Quesne pense beaucoup au paysage. Pas le paysage de la catastrophe. Plutôt le contraire, même. C'est du côté de la biosphère qu'il regarde. De ces expériences américaines sur la biodiversité où l'on reproduit de façon artificielle de nombreuses plantes plus ou moins en voie de disparition. « Comme une sorte d'arche de Noé. Cette idée de biosphère me plaît aussi beaucoup dans sa transposition sur un plateau de théâtre où l'on assiste à la vie d'une micro-communauté. Comme si l'espace scénique reproduisait un prélèvement un peu artificiel de paysage. » En référence, bien sûr, au titre du spectacle D'après nature. Dans la nature, la stabilité n'est qu'apparence, tout est vie, tout se transforme. « Comme dans l'élaboration d'une matière théâtrale », observe Philippe Quesne, qui s'est souvenu, en travaillant sur ce spectacle, du film de Joris Ivens, Une histoire de vent : « Il est parti avec une équipe de tournage pour filmer le vent. Mais il ne trouvait jamais des conditions qui lui conviennent. Alors le film devient en même temps l'histoire de quelqu'un qui cherche à filmer le vent. C'est une idée qui me plaît beaucoup. Il y a un peu de ça dans ce que j'essaie de faire ».

    Source : Théâtre de la Bastille.

    http://www.theatre-bastille.com


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique